Les danseuses vaniVani
Lorsque le projet du Jungle River Boat (JRB), le bateau-restaurant-cabaret fut lancé par la tribu vaniVani afin d’attirer les touristes sur son rivage de l’Approuague (Guyane), la meneuse des danseuses Odile Grande-Aigrette profita de l’occasion pour exprimer sa créativité à l’occasion de l’élaboration des costumes de la revue d’alakélêlé.
Inspirés des tenues indiennes, les robes et justaucorps (composés de divers éléments de verroterie, de chutes de vannerie, de sacs en plastique et de plumes dénichées à la ressourcerie de Régina, pour des questions de budget serré), devaient garantir la pudeur et la dignité des artistes selon les critères culturels vaniVani. Toutefois, à la suite d’âpres négociations et surtout l’obtention de substantielles garanties salariales avec Bernard Vil-Coyote, responsable du JRB et le chef-maire coutumier Heinrich Petit-Lézard (qui considérait que les plumes faisaient « ressembler les danseuses à ces sauvages du Moulin Rouge »), Grande-Aigrette convint finalement que « tant qu’artistiquement pour la liberté de mouvement, que d’un point de vue des confort et qualité de vie au travail, la danse seins nus avec un mini calimbé (pagne) est en outre un produit d’appel et un message fort dans l’optique du développement touristique du village ».