Problèmes de connexion : suite
La révolution numérique n’a pas eu de répercussions sur la vie quotidienne qu’en métropole. Pour les communautés et tribus de Guyane, c’est enfin la possibilité de se signaler dans la forêt sans taper comme un crétin de baboune sur les arbres-tambours, c’est cartographier son territoire, marquer les abattis éloignés et les spots de chasse, prendre des conseils médicaux, joindre les autorités, voire consulter Wikipédia lors des soirées arrosées au cachiri pour prouver à un fâcheux qu’on a raison, sinon pour les ados passer les fameux niveaux 1532 ou 2801 de Candy Crush. Hélas, les zones de couverture défaillantes, voire carrément blanches, nuisent au développement moderne de la tribu.
Après avoir consulté les Esprits Futés lors de plusieurs réunions en transes-métavers, et avoir lu jusqu’au bout le manuel de son fournisseur d’accès, le chaman macroqa est parvenu à capter lui-même la 4G et à se proposer en partage de connexion. Devant la demande qui explose et la fatigue que cela lui procure, il songe toutefois à un forfait à plages horaires fixes et consommation de bande passante limitée, adapté de façon tarifaire selon le quotient familial. Toutefois, pour la confidentialité des données, il reconnaît que ce n’est pas encore sécurisé, mais va y travailler.
(Images des bonus composées avec les IA Midjourney et Stable Diffusion).