Vos réactions à la lecture du roman. Même les mauvaises (je garde tout : faut que je progresse au cas où un jour j’en écrirai un nouveau). (Pour les courriels à propos des coquilles et autres fautes repérées par les lectrices et lecteurs voir dans l’onglet NEWS.)
Une longue chronique de Jocelyne Hubert (critique notamment dans le feu magazine « L’Indic », > autrice de nombreux essais), le 20/07/2023
La chronique est longue, se calant sur le texte de l’avertissement que j’ai rédigé en début d’ouvrage, et se joue de mon propre principe appliqué dans le roman de la note de bas de page. C’est une chronique pour le moins enthousiaste (mon « conte philosophique » est rapproché pas moins de ceux de Voltaire), qui me couvre de compliments, et du coup m’est roborative ! Elle est en PDF à télécharger ou simplement lire > ICI
Un article de l’écrivain François Muratet, sur sa page Facebook, le 06/07/2023
J’ai lu et bien aimé son dernier roman « Au Lourd délire des lianes », paru aux Éditions Le Niveau Baisse en avril 2022. En voici la chronique :
Dans la jungle amazonienne, sur le territoire de la République française, en Guyane donc, vivent deux tribus très proches qui ne s’aiment pas et qui sont en constante rivalité : les Macroqa et les VaniVani, chacune de part et d’autre du fleuve Approuague. Leur façon d’aborder l’avenir les oppose : les VaniVani veulent la modernité, le tourisme et l’argent qui va avec, les Macroqa tentent la décroissance, l’authenticité, le retour aux sources, alors qu’ils vivent déjà de pas grand chose, si ce n’est de subventions pour des rond-point imaginaires.
Dans ce roman fleuve, ce roman monde, Francis Mizio décrit un univers de façon à la fois précise et loufoque, documentée et moqueuse, on sourit à chaque page, on rit au moins à chaque double page (moi, en tout cas), et on est convaincu qu’il y est vraiment allé, en Amazonie. C’est un vrai bonheur de lecture pour peu qu’on aime les digressions, les notes abondantes en bas de page, les explications cocasses, les mise-au-point scientifiques (il y en a plein), le dépaysement exotique, et on se fiche que l’histoire n’avance pas très vite car on n’est pas pressé.
Cette fable se termine de façon très étonnante, avec l’aide des divinités autochtones, souvent invoquées mais rarement vues, et on referme le livre en soupirant, tristes de quitter des amis très drôles, conscients que Francis Mizio parle de notre société, de nos modes versatiles et de nos principes illusoires, à l’heure où la planète s’échauffe et où les peuples premiers, même s’ils sont imaginaires, pourraient bien nous apprendre (par l’exemple) à profiter de la vie.
Un roman à lire, bien sûr, un roman qui fait sérieusement rire.
Une longue, superbe et bien revigorante critique intelligente et cultivée de Joêl Jégouzo sur son blog « La dimension du sens que nous sommes », le 14/11/2022
« Hénaurme ! Un immense exercice de liberté dont on peut souhaiter qu’il rencontre en miroir le même affranchissement de ses lecteurs, de tous les codes qui enferment d’ordinaire leur lecture dans les tribulations malingres des genres trop lustrés pour être honnêtes. C’est que Mizio a fait feu de tout bois. »
> La suite est ici
Jean P, par mail, le 4/10/22
« Je suis en train de finir ton « Au lourd délire des lianes », qui a accompagné mon été (…). J’aime bien cette construction arborescente, et cette prose qui donne une impression de foisonnement (…). Et j’ai bien aimé les touches d’humour et de satire qui ponctuent le livre, humour et satire très ciblés sur les problèmes contemporains, en même temps que plaqués sur un fond très réaliste.
Je ne peux qu’admirer ta création d’un tel monument romanesque (…) qui m’a un peu surpris car très différent des livres que j’ai pu lire de toi (comme entre autres Pizza sur la touffe ou tes deux novellas publiées aux éditions Atelier In8). On reconnait toutefois bien ton style, fluide et plein de verve. »
Philippe L, via Linkedin, le 16/08/22
« J’ai lu, et j’ai apprécié. Beaucoup ri bien sûr, mais pas que. Ton bouquin est énorme, dans tous les sens du terme. (…) J’ai été estomaqué par la somme et par les subtilités de ton livre/écriture. Je n’ai pas envie de dire « roman », parce que c’est un peu plus que ça. Comme une odyssée qui raconte les dérives mortifères, dérisoires et risibles (et heureusement risibles, puisqu’il ne nous reste que le rire) de notre civilisation. Un Houellebecq de gauche et écolo, d’un certain côté. Mais pour une dérision bien plus saine, heureusement.
Cela ne te dira peut-être rien, mais ce voyage foutraque / amazoniaque déconcertant, avec sa BO en plus !, m’a amené à penser que ton texte mériterait de trouver un cinéaste qui saurait l’exploiter (comme les frères Coen qui en feraient un Big Lebowski ou o’Brother…)
Bref, même s’il est un peu long à se mettre en bouche (seule critique, sorry!), ton Lourd délire et ses images fortes en impressions, ce texte à l’ampleur quasi homérique ou « perecquienne », (sans oublier les purs effets de style) m’a vraiment scotché, désarçonné, réjoui et charmé.
Je t’en remercie (…) Je t’en félicite aussi parce qu’il m’a fait passer un de mes meilleurs moments avec un livre ces dernières années. Il a fallu attendre, mais notre patience a été (largement) récompensée. J’espère que ton livre trouve et trouvera de nombreux lecteurs… »
Gaël, Agnès et Lola, courriel, le 2/08/22
Sous forme de vidéo humoristique une présentation assez barrée (et gentiment moqueuse) du roman… Vous n’en saurez toutefois pas plus à son propos !
Annick B., courriel, le 28/07/22
« J’ai passé un excellent moment de lecture, hilarante (…) j’ai beaucoup ri (…) beaucoup de talent, avec une ironie douce absolument délicieuse. Je regrette beaucoup de ne pas avoir pu participer à l’atelier de musique percussive éco-bruitiste transcendantale Macroqa, je pense m’inscrire pour l’an prochain…:) »
Jack C., courriel, le 29/06/22
Cher chaman Francis,
Ainsi vous l’avez réalisé : le vrai livre en toute liberté, loin de ces foultitudes de contraintes qui pèsent sur nos têtes d’auteurs, en retrouvant le chemin de cette mythique tribu surgie d’un Twist Tropique. Ce voyage dans l’au deça aura aussi été pour moi l’illusion de revivre mon passé guyanais réel avec le présent irréel de Jean-François, à moins que ce ne soit le contraire, mais dans l’autre sens.
Tour de force, tour de vice de l’auteur, mais aussi du lecteur… Bravo Francis, j’ai souris, j’ai ri, mais bon sang que le livre était lourd à tenir à bout de bras dans mon lit.
Précision : Twist Tropique est un roman paru chez Baleine en 2001, puis au Seuil Point-Virgule en 2003 dans lequel une proto version des Macroqa gesticulait.
François V., courriel, le 29/06/22
« J’ai bien aimé, je trouve juste que certains passages gagneraient à être plus courts. Il y a plein de trouvailles géniales (du grand yolok et ses esprits futés à l’ASD) et je me suis beaucoup marré sur les notes de bas de pages (les jeux avec le lecteur et le relecteur…). »
Mireille T., courriel, le 23/06/22
« Je me marre, et les Macroqa ont pris vie dans ma tête, tellement vrais, humains et attachants. Oui, le monde des Macroqa existe, car vous lui avez donné vie, autant que les dieux ! L’écriture est un vrai miracle – et qu’un seul mot change tout me fait toujours rêver (…) Oui, c’est touffu et dans tous les sens, mais c’est ce qui est marrant, se perdre dedans ! »
Jean B., courriel, le 17/06/22
« J’ai terminé hier le ‘’Lourd délire des Lianes’’ – quels moments délicieux tu m’as fait passer! Merci merci. »
Sarah E., Twitter, le 14/06/22
Un roman qui démarre avec force et brillance, se poursuit de façon échevelée ! #spoiler : la Guyane n’est pas une île.
Lucie D., SMS, le 11/06/22
« Un ptit clin d’œil pour te dire que plus j’avance et plus je me poile avec ton œuvre, je la trouve grandīìiôòőse ! Merci !!!! »
Annick R., courriel, le 10/06/22
« Ce qui me désole c’est que je n’aurai plus de loin en loin des nouvelles via ulule de ce projet fleuve…
Mais bon, je me console en lisant avec gourmandise ton œuvre majeure, peut-être ultime sinon définitive. Et je me régale. Et je prends mon temps parce qu’il en faudra de toute façon pour aller jusqu’au bout ? »
Philippe H., par mail, le 20/05/22 :
Bon, et ton bouquin, alors ?! Tu diras sans doute que j’exagère, que je n’entends rien à la littérature en particulier et à ton œuvre en général [je fais les questions et les réponses (…)], mais je pense que c’est ton chef-d’œuvre. C’est un Monstre. Par son histoire et ses multiples personnages délirants (et l’idée de génie à la fin d’utiliser comme deus ex machina… un deux ex machina). Par ses six niveaux de réalité, annexes et digressions qui font passer l’histoire principale pour une annexe et les annexes pour le sujet principal. Par ses notes de bas de page, tellement poilantes qu’elles font passer le texte principal pour d’accessoires notes de haut de page. Les gags et réflexions marrantes sont omniprésents. Les passages anthropologiques (mythologie, linguistique, systèmes familiaux… ; « Au lourd délire des lianes » est un livre-univers, le Dune des Macroqa) et autres digressions (aaaaah ! les comptes-rendus des ateliers de développement durable !) sont autant de morceaux d’anthologie.
Sérieusement, ça a dû te prendre des années pour écrire ce livre ? (…) Alors non, je ne regrette pas d’avoir attendu sept ans. Huit, ce serait abusé, mais sept ans, ouais, ça les vaut carrément !
Jacques M., par mail, le 15/05/22 :
Pas besoin de plonger longtemps pour se rendre compte que c’est un roman inspiré, un roman « ethnographique » hilarant. Une invention incessante de créatures avec leurs coutumes. Seul bémol : typographique caractères petits pour mes yeux, et le choix des guillemets au lieu de tirets pour les dialogues
Admiration, M., imbécile vaniVani
Mathieu R., par mail (avec mes réponses en italiques), le 9/05/22 :
J’avance lentement mais je me marre vraiment, je retrouve ton style, c’est vraiment cool pour le moment.
Woah super. pourvu que ça dure :-!
À ce stade de lecture (une centaine de pages)
Les points déjà positifs :
· Je rigole franchement, certaines vannes sont assez barrées, c’est vraiment un plaisir.
· Les descriptions et références sont efficaces pour enrichir le texte, et moi j’aime bien les notes de bas de pages (mais c’est un avis perso, tu n’auras peut-être pas que de bons retours sur ça).
C’est une façon de récit supplémentaire, d’enlever les digressions, de raconter des trucs en plus, t’interpeller le lecteur, de faire des réflexions sur ce que je viens d’écrire moi-même, etc. J’ai piqué l’idée à David Foster Wallace.
· Le fait de pouvoir sauter des parties sans perdre le fil de l’histoire, quitte à y revenir plus tard j’adore.
Points négatifs :
· Le fait qu’on *puisse* sauter des parties, n’est peut-être pas assez explicité. Moi j’ai compris, tu en avais parlé dans la newsletter il me semble, mais je ne sais pas si ce sera si clair que ça pour des gens qui découvrent le livre tout à trac.
Ah, la page sur les différentes réalités n’est pas assez explicite, peut-être. En effet.
· J’aime moins ton titre définitif que le titre de travail « Ivre de la Jungle » , peut-être parce qu’il m’a accompagné depuis si longtemps avec les newsletter, je le trouvait accessible, posant assez bien le coté potache.
Oui, mais la jungle, c’est l’Afrique (et un terme occidental). les Amérindiens eux emploiuent le mot de forêt, et d’ailleurs c’est le terme qui c’est imposé. Et du coup, j’ai préféré changer de titre. Après de longues recherches je suis tombé sur le poème de Rimbaud avec sa strophe qui colle parfaitement au bouquin…
Guy B. via Messenger, le 2/05/22 :
Hélène P. via Twitter, le 26/04/22
« Si je te dis que je hurlais déjà de rire en lisant les avertissements au début et que le reste a l’air très prometteur, ça relâche un peu la pression ? »